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Jeudi 9 décembre


Oui, je sais, une image. Ce n'est pas pour fêter Noël, ou la Saint Nicolas - c'était lundi en fait, mais lundi j'étais déjà overbookée et stressée et en plus j'ai même rien eu pour la Saint Nicolas le matin, histoire que quelque chose me remonte le moral quand j'ai ouvert la porte et qu'il faisait encore nuit, super froid et enneigé dehors. Bon après le soir j'ai quand même eu un mannala (c'est cool l'Alsace, on reçoit des trucs qu'un parisien arrive même pas à prononcer, et je vous jure que c'est vrai, c'est tellement drôle de faire dire "baeckehoffe", "mannala" ou "maultaschen" à des parisiens que ça devrait être proposé comme activité dans les centres aérés pour petits alsaciens qui ne partent pas en vacances l'été) et une boîte de Lebkuchen que j'ai même pas encore dévorée U.u Nan, j'ai plutôt mangé ceux de mon frère et ma soeur, comme ça il m'en restera plus longtemps, gniark gniark gniark.

Non, en fait c'est pour bien poser la problématique du moment : les révisions. Eh oui, parce que depuis hier midi j'ai la joie immense de disposer de quatre jours et demi pour ingurgiter une tonne cinq d'informations (et je n'exagère absolument, mes cours sont classés par tas - de vingt centimètres de haut - et recouvrent l'intégralité de la table de la salle à manger, qui peut quand même accueillir huit convives, je précise). Et tout ça dans le but de passer la semaine prochaine à rédiger des dissertations jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Parfois je me demande vraiment pourquoi, en fin de Terminale, le bac en poche et en franchissant le portail de sortie de Fustel, je me suis dit : "ça sera Sciences Po, la prépa, ou rien U.u" *REFUSEE A SCIENCES PO* "Bon. D'accord." *Fait demi-tour et rerentre à Fustel aussi sec*. Pourquoi diable ne suis-je pas allée me tourner les pouces en fac comme tout le monde ? Telle est la question. Maintenant je passe le plus clair de mon temps à sortir en schlaps dans la neige pour chercher du bois à mettre sur le feu et à m'évanouir d'ennui sur les cinquante pages d'Histoire de l'Europe Urbaine à l'Epoque Moderne qu'il me reste plus qu'à lire. Qu'est-ce qu'on s'amuse, en Alsace.

C'est pas tout ça mais vu que j'ai bien passé deux heures et demi sur sept depuis mon réveil à ne pas réviser, va falloir que je m'y remette avant de me faire choper. Oui parce que les révisions ça rend carrément psychotique. Comme le vol de pain d'épices dans les boîtes d'autrui. On se contraint tellement soi-même que dès qu'on relève la tête deux secondes on a l'impression qu'un inspecteur des révisions va se tenir posté derrière, un bâton en main, et qu'il va vous mettre une raclée. De toute façon il y a fort à parier que d'ici demain à la même heure j'aurai mis la tête dans le four (mauvaise idée, soit dit en passant, étant donné qu'un morceau de saumon est en train d'y décongeler. Obligée de le cacher pour pas que les chats le lapent. Me connaissant, j'y aurais fourré le chef dans l'intention de m'asphyxier - oubliant totalement le fait qu'on ne risque pas grand chose d'autre que la bronzette en tentant de se suicider avec un four électrique - et me serais retrouvée avec cinq-cent grammes de saumon surgelé collé sur la joue).

Désespérément vôtre,

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Mercredi 22 décembre


Les vacances, c’est vraiment génial. Pas besoin d’être stressé, de se lever à l’aube, de travailler comme un forcené toute la journée. On peut rester sur le canapé à regarder les films typiques qui passent à Noël, comme Princesse Sissi, Ghost ou Pocahontas, errer sur Internet à la recherche d’horaires de cinéma pour aller voir un film ou de gens à qui communiquer sa bonne humeur, emballer des cadeaux en chantonnant ou essayer des coiffures pour le soir du réveillon. On peut se gaver de pains d’épices, de petits gâteaux de Noël et de chocolat chaud sans que personne ne dise rien. On peut trouver des prétextes à mettre des robes de soirée pour telle ou telle occasion chez tel ou tel membre de la famille, s’épiler les jambes, se vernir les ongles et se faire des masques pour être la plus belle pour aller danser. Même quand on ne danse pas. On peut chanter à tue-tête et tournoyer dans toute la maison en entamant une valse avec son chat terrifié hurlant à la mort en rêvant au prince charmant. On peut zieuter son portable en permanence en se demandant si la personne à qui on pense pense également à vous. On peut allumer les lumières clignotantes du sapin toute la journée, se balader dans des marchés de Noël juste pour l’ambiance, sans rien acheter, et regarder la neige tomber à l’extérieur en restant pelotonné dans une doudouce bien chaude, devant un bon feu, en se croyant dans une comédie romantique hollywoodienne.

Vous l’aurez compris : j’aime Noël. La magie de Noël, même quand y’en a plus parce que les douze millions de touristes devant la cathédrale vous ont tellement énervée que vous en viendriez presque à maudire cette période de l’année. La neige qui recouvre tout d’un beau manteau blanc et fait tout scintiller, même les pilonnes électriques moches décorés de banderoles « NON AU GCO ». La bonne odeur de plats qui émane de la cuisine, les cadeaux rutilants au pied du sapin et les chats qui se couchent dans la crèche pour boulotter des moutons du petit jésus en apéro. La surprise des visages émerveillés des gens qu’on aime lorsqu’il découvre le cadeau génial que vous leur avez concocté, auquel vous réfléchissez depuis septembre et que vous êtes absolument certaine que, dès qu’ils l’entreverront, penseront qu’ils ne pourront plus jamais s’en passer. Les excellentes nouvelles, comme celle de votre mère vous annonçant que dans neuf mois maximum vous vous ferez opérer et n’aurez plus jamais à farfouiller dans vos mirettes rougies pour le restant de vos jours.

Mais j’aime encore mieux Noël quand j’ai, moi aussi, quelqu’un à embrasser en ouvrant le cadeau qu’on m’aura amoureusement offert. Quand je peux moi aussi regarder quelqu’un droit dans les yeux en disant « Joyeux Noël » ou « Bonne année ». Quand on me tient dans ses bras et que je me sens plus en sécurité que n’importe où d’autre.

Alors joyeux Noël à tous ceux qui sont aimés, à tous ceux qui aiment, et aussi à tous ceux qui sont seuls. Parce que parfois, la chance tourne, et croyez-moi : le destin existe.

La suite au prochain épisode…



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Vendredi 28 janvier


Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit. Très longtemps. Entre-temps il s’est passé énormément de choses. Et énormément, et rien à la fois. Des choses… De la vie, dit-on. Aller en cours, subir devoir sur devoir, se stresser jusqu’à devenir folle à cause de toute cette pression, de toutes ces attentes. A cause de ces gens hypocrites, sur lesquels on comptait et qui vous poignardent dans le dos sans sourciller. Tous ces espoirs, tous ces projets, tous ces rêves qui fleurissent dans les pensées au moindre moment de libre. Des rêves que les cours, la scolarisation, sont censés pouvoir réaliser. Des rêves tués par les cours, la scolarisation, à force de discours moralisateurs, d’emprisonnement, de formalisation de pensée et d’idées. Un carcan étroit, qu’on resserre de plus en plus, pour qu’on ne puisse plus penser librement, plus respirer librement. Des murs, des murs tout autour, tellement proches, et qui se referment encore et encore jusqu’à ce qu’il n’y ait plus le moindre air !

J’étouffe. J’étouffe. Je veux juste briser les murs, hurler, frapper, tout détruire, tout bousculer. Tous les envoyer se faire foutre, tout envoyer en l’air. Je veux juste penser, qu’on me laisser penser en liberté, qu’on me laisse être moi ! Je ne sais pas théoriser ? Je ne suis pas assez bien pour ce putain de dossier ? Mais gardez-les ! Gardez tout ! Gardez vos grandes écoles, gardez vos pensées cartésiennes, étroites, refermées. Gardez vos dissertations, vos stylos rongés par trop d’heures passées à gratter des généralités, des futilités, des inutilités. Gardez vos orientations brillantes, vos promesses de passer toute une vie enfermée dans un bureau ; gardez vos reproches, vous soupçons, votre foutu ego surdimensionné, gardez votre vie claire et bien rangée !

Moi je veux juste hurler. Je veux juste chanter, rire, danser, baiser. Je veux juste être libre ! Je veux juste être moi !

J’étouffe. J’étouffe dans ce monde trop étroit, trop rangé, trop réglé, comme un immense magasin de porcelaine où il ne faut pas faire un bruit, un mouvement, ne pas échanger une parole superflue pour ne pas faire s’effondrer le fragile équilibre des idées préconçues, des vomissures administratives et des bavures professorales. Un magasin de porcelaine trop calme, trop parfait, trop minable parce que trop faux ! Et je veux juste tout détruire. Je veux juste faire d’immenses mouvements, faire s’effondrer toutes les étagères, et rire au milieu des débris de vos vies pitoyables ! Vous êtes pitoyables. Vous, tous ces professeurs agrégés qui bavent en permanence, qui se larmoient, qui se complaignent dans leur existence insignifiante, à mourir d’ennui, et qui se pensent supérieurs, qui se branlent à la pensée d’aller jouer au golf dimanche après-midi.

Toutes vos promesses, c’est exactement ce dont je ne veux pas, et ce dont je ne voudrai jamais. Vous pouvez bien penser tant que vous voulez que vous avez réussi à m’inculquer vos principes d’une rigidité d’acier, que je suis rentrée dans le moule, c’est faux. J’y ai juste mis un orteil, que je suis prête à retirer à la moindre opportunité, et votre aveuglement vous empêche d’entrevoir la réalité. Je m’en fous de vos idéaux restreints, moi j’ai mieux. J’ai ma liberté, j’ai mon imagination, et si vous pensez que j’écoute vos babillages, en réalité je suis déjà loin. Je veux chanter, vivre, danser sous la pluie, me rouler dans la neige. J’ai juste envie de vivre ma vie comme je l’entends, sans me préoccuper de vous. Juste envie de L’Embrasser, Elle, qui ne me voit pas. J’ai envie de me laisser guider par mes instincts, mes émotions et mes pulsions, et non par vos règles conceptuelles qui ne veulent rien dire. Si seulement vous pouviez ouvrir les yeux, vous verriez enfin le vrai monde !

Allez tous pourrir en Enfer. Je vous enc*le.


(C'était le coup de gueule de
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)




Musique (juste parce que je fredonne cette chanson quand je pense à Elle...)www.youtube.com/watch

 Lundi 31 janvier


Vous savez, quand les mecs disent (avec voix de macho guidé par sa virilité et bière à la main) : « D’toute façon vous les nanas z’êtes jamais contentes » et qu’on leur tourne illico le dos en répliquant un « Tsss tsss tsss » sec ou autre réplique cinglante ?

Eh ben c’est vrai. Les femmes ne sont jamais contentes. On trouve toujours une raison de râler, se plaindre, vouloir ci plutôt que ça, critiquer, conseiller sur un ton qui ne laisse pas de place à la réfutation… Après mûre réflexion et moult expérimentations du phénomène, j’en suis venue à la conclusion que nous sommes martyrisées par notre propre clairvoyance. Nous, les femmes, savons faire plusieurs choses à la fois, résoudre des problèmes insolvables, ranger des kilos de courses dans un minuscule frigo déjà plein, en bref nous avons une intelligence et un sens pratique surdéveloppés, vous êtes d’accord les filles ? Et donc, en toute logique, nous savons tout ce que nous aimons, tout ce qui est à notre portée, et bien qu’il soit évident qu’il faille choisir, on s’y refuse. On entretient l’illusion qu’on pourra tout avoir, et c’est précisément pour cette raison qu’on n’arrive jamais à se décider. « Ah mais si je prends cette jupe il faut que je laisse tomber cette chemise… Quel dilemme ! Bon. J’ai plus besoin d’une jupe. Mais la chemise est plus jolie… Jupe ! Chemise : Arrrrghhh… Ok, je prends les deux ».

Malheureusement ce qui marche pour les soldes ne marche pas forcément pour toutes les autres facettes de l’existence. C’est ainsi qu’après des mois passés à se dire « il faut absolument que je sorte avec quelqu’un » et, quelques mois plus tard, juste le temps de s’adapter à l’autonomie et à la liberté qu’offrent le célibat, « non finalement il vaut mieux que je me contente de relations sans lendemain » dès lors qu’on se rend compte qu’« autonomie » implique « pas de sexe », on ne sait plus quoi choisir quand vient le moment tant attendu.

De deux choses l’une : soit l’adage bien connu selon lequel toute relation débutée par des heures de sexe torride ne débouchera jamais sur quelque chose de sérieux est vrai – et là c’est certain que je me dirai « Mais quelle idiote ! Tu pouvais pas réfréner tes pulsions ! » – soit  il est faux, et je vais me retrouver sous peu devant ce fatidique choix draconien (voire même racinien, je me sens très Bérénice là).

Evidemment on ne fait pas une relation tout seul, pas si on ne souffre pas d’un Œdipe mal digéré et d’un sérieux trouble de la personnalité, mais c’est toujours pareil : comment savoir avec certitude ce que l’autre ressent ? Déjà qu’on a du mal à choisir quand on est en tête-à-tête avec sa propre conscience, mais si en plus il s’agit de discerner, sans se montrer trop invasif non plus, si l’autre a autant aimé, autant envie de recommencer, se sent aussi ridicule à attendre un inaccessible « tu es libre pour qu’on se voie vendredi soir ? », s’interroge aussi ou a déjà réglé intérieurement cette question par un « ça va pas ? J’ai eu l’air de ressentir quelque chose pour toi ? Elle est folle elle… Cela dit la prochaine soirée où j’ai rien de prévu je te saute, samedi en huit ça te conviendrait ? *sort son agenda* ». Bon j’admets que je grossis le trait, mais qui ne s’est jamais posé ces questions ? (Personne ne se les ai jamais posé ? Ok, désolée, je me suis trompée de planète, j’ai garé ma navette spatiale un peu plus loin, le temps que je retrouve les clés…).

Franchement, soyons réalistes : on a toutes envie de plaire, d’aimer et surtout d’être aimées. Même en essayant de tout prendre à la légère, en mode « Non mais voilà, c’était super cool mais absolument rien n’a changé pour moi », le petit diable qui flotte au-dessus de notre épaule vient tout de suite rétorquer « C’est ça ouais, et la marmotte elle fait quoi ? ».

La vérité c’est qu’il faut toujours abandonner quelque chose, il faut s’y faire les filles. On ne peut jamais avoir le beurre et l’argent du beurre (Et la crémière, on peut ? Hum…). D’abord on a peur de laisser tomber son indépendance, mais au moindre instant où on doute, où on se sent seule, où on aimerait bien être enlacée par quelqu’un, on se dit forcément « Tout compte fait… ».

Et en plus on devrait être contentes. On ne s’en rend peut-être pas compte mais ça devient difficile de trouver quelqu’un a qui on plaît, qui nous plaît, avec qui on est bien et qui, si on rentrait les griffes pendant deux secondes, serait idéal pour construire quelque chose. Tous ces sites de rencontre, ces numéros spécial « si tu es seul et au bord du suicide, appelle ! », ces pubs promettant qu’un voyant de Tombouctou te dira si oui ou non tu vas finir vieille fille si tu envoies Jesuisunpigeon par sms au 3020, ça prouve bien que c’est de plus en plus rare qu’on tombe sur La Bonne Personne au cours de sa vie. Alors au moindre soupçon, au moindre doute instinctif, on devrait essayer. Se lancer. Sinon après on peut bien pleurer tant qu’on veut devant Coup de Foudre à Notting Hill en engouffrant des litres de crème glacée et en se disant que la vie est trop injuuuuuste.

Mais je suis d’accord, c’est pas facile, d’ailleurs j’ai l’impression que je suis pas prête d’y arriver, je vois mal qui que ce soit toquer à ma porte et me dire « Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais c’est toi que je veux » (rien que d’écrire ça ça me fait rigoler tiens =P). Et croyez-moi, même quand cette personne est une fille, c’est pas plus facile pour autant.


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Dimanche 6 février


A force d’être embourbé dans sa routine, y’a des trucs qu’on finit par oublier. L’imprévu, par exemple. Oui, c’est le scoop du siècle : parfois il y a des choses qui arrivent sans qu’elles soient inscrites sur un emploi du temps depuis cent-sept ans, qui ne tiennent pas du registre du métro-boulot-dodo habituel. Dingue, hein ? =P Nan mais c’est vrai, ça arrive.

Moi ça m’arrive, en ce moment. D’un jour à l’autre je suis passée d’un monde gris, triste et inintéressant à un monde riche en couleurs et plein de promesses, d’attentes, de découvertes. Le genre de monde qu’on a envie d’explorer jusqu’à en connaître le moindre recoin.

Et quand je suis dans ses bras, quand je sens sa peau brûlante contre la mienne, quand je caresse son corps et que j’effleure ses lèvres, je sais juste que je voudrais que le temps s’arrête…

Carpe diem ! Qui vivre verra =)

 

 

Enjoy

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Dimanche 13 février


Tous les jours une autre nouvelle. Toujours une de ces annonces pour tout mettre sens dessus dessous. Il ne se passe pas un moment sans que quelque chose soit détruit, piétiné, tué… Tout ce qui est beau dans ce monde finit par être sauvagement exterminé. Tout. Cela va des choses les plus simples et les plus bêtes, comme les rayons du soleil qui percent le matin quand on se lève et qui, quelques minutes plus tard, sont recouverts d’une épaisse masse nuageuse, à des choses devenues tellement banales qu’on n’y fait même plus attention – des couples qui se séparent, qui se déchirent, des personnes qu’on aime qui tombent malades et qu’on classe vite fait dans la catégorie des choses courantes en lançant un « tu sais avec les progrès de la médecine ça s’arrangera vite » - mais au fond de nous on a tous peur. Parce qu’on sait tous que la lumière ne dure jamais bien longtemps. Elle finit par s’évanouir. Inexorablement. Et tout ce qu’on peut faire, c’est garder les yeux levés vers le ciel, avec angoisse, en attendant le moment fatidique.

Tout le monde perd des gens qu’il aime. Sans prévenir. Sans alerte, sans qu’on s’en rende compte. On est tous tellement égoïstes, tellement centrés sur nous-mêmes, qu’on ne s’aperçoit même plus des choses qui se déroulent juste sous nos yeux. Une amie hospitalisée, greffée même, pour avoir voulu mourir. Des amis vraiment morts, il y a un an, il y a un jour, qu’on ne reverra plus jamais et qui, même après un battage médiatique régional de quelques semaines, tombent dans l’oubli en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

 

 

Ce matin il fait beau. Le soleil brille, mais je sais que ça ne durera pas. Et à l’intérieur de moi il pleut déjà… Il pleure déjà. Je pleure sur la bêtise des hommes, sur leur égocentrisme. Je pleure pour tous ceux qui sont tristes. Je pleure pour toutes ces choses qui nous font mal alors qu’on ne les a pas vues venir. Je pleure pour tous ces noms qui se bousculent dans ma tête, toutes ces choses que je n’ai pas pu empêcher et qui me donnent juste envie d’hurler. Toutes ces fois où j’aurais voulu être là mais où je ne l’ai pas été.

Jérémie, Marie, Solène, Cléo, papi… Samy. Seulement un faible échantillon des gens qui souffrent. Qui disparaissent. Qui meurent.

Et personne n’y peut rien. Personne ne peut rien y faire.

 

 

Un jour le soleil s’éteindra. Et on le regardera tous se décrocher du ciel et tomber dans la mer…



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 Jeudi 3 mars

Je suis rentrée d’Italie depuis moins de vingt-quatre heures (ce qui explique donc mon absence depuis un temps relativement long). En effet, profitant de mes dernières vraies vacances, puisqu’il ne me reste qu’un carême de quarante jours avant de devoir affronter les terreurs du concours, je me suis offert une échappée belle d’une semaine à Padoue et à Venise. Je connaissais déjà bien Venise, mais jamais en hiver, et jamais au moment du carnaval. C’est vraiment… un lieu, un moment, unique et magique, que je recommande à n’importe qui. De plus j’ai rencontré des gens formidables, accueillants, d’une gentillesse qui défie les lois de mon imagination. Non, vraiment, c’était super. Le seul problème, c’est que je suis rentrée.

Erreur. Fatale erreur même. Si je m’étais écoutée je serais restée là-bas et je me serais évité la montagne de saloperies qui me sont tombées dessus depuis quelques heures. Déjà j’ai bien failli rester prisonnière en Suisse après une sortie de l’aéroport un peu précipitée qui m’a conduite du côté Suisse de Bâle, le côté suisse étant séparé par un immense grillage du côté français (qu’est-ce qu'est devenu l’espace Schengen, je vous le demande ?) et impossible de revenir en arrière. Une heure plus tard j’ai finalement réussi à traverser la frontière, en me sentant presque l’âme d’une Résistante victorieuse, et j’ai pu rentrer chez moi. Jusqu’ici rien à signaler de particulier, hormis que ma sœur n’a même pas remarqué que j’étais rentrée avant qu’elle ne reparte je ne sais où et que tous mes sms guillerets de « Je suis rentréééée, faites péter le Champomy ! » sont restés sans réponse (déjà on se sent vraiment aimé là hein -__- …)

Et à ce moment-là j’ignorais encore que dès le lendemain matin, pour fêter nos retrouvailles, je recevrais un sms alarmiste de ma copine me disant qu’il fallait qu’on parle et que, le soir même, je me ferais larguer. Quand je vous disais que j’aurais mieux fait de rester en Italie, déjà qu’en général quand on part de Venise pour Strasbourg on n’a pas le moral en berne mais alors là. Donc voilà, je suis de retour chez moi avec une énorme montagne de boulot qui m’attend pour lundi et célibataire trois semaines et trois jours après le début d’une relation qui me semblait pourtant bien partie.

Et en plus, pourquoi, ou pour qui ? Eh bien pour rien de tout. Je vous révèle le fin mot de l’histoire : mon ex (…) a revu une de ses exs et il s’est révélé que depuis elle pense à elle, bien qu’elle continue ridiculement à affirmer qu’elle ne ressent plus rien pour elle et que ladite briseuse de couple soit déjà en couple (ah bah tu m’étonnes c’est tout bénèf pour elle : elle a sa copine et, en sus, la mienne). Donc, au final, tout le monde est malheureux et personne n’est avec personne. J’aurais encore préféré qu’elle me dise qu’elle ne m’a jamais aimée – ce qui est devenu cruellement évident depuis quelques heures ; je le savais déjà, bien sûr, mais j’entretenais le fol espoir qu’en une semaine d’absence elle se rendrait compte qu’elle a des sentiments pour moi ou quelque chose de stupidement mièvre du même genre qui prouve définitivement que je dois arrêter de regarder des films à l’eau de rose – et qu’elle est follement éprise de cette fille, qu’elles ne peuvent pas envisager de ne pas être ensemble, quelque chose comme ça. Au moins ça se serait bien fini pour quelqu’un. Mais là, non. Et une fois de plus, devinez quel rôle je tiens dans cette vaste tragédie ? Le rôle de la fille pleine d’espoir et d’étoiles dans les yeux qui ne compte pas assez pour qu’on veuille se battre pour elle. Je connais tellement bien ce rôle maintenant que je pense que je pourrais facilement décrocher un Oscar.

Et pourquoi je ne pourrais pas changer, moi ? Pourquoi je ne pourrais pas être l’autre fille, celle qui fait battre les cœurs, celle qui fait naître des pulsions, des passions, celle pour qui on vire tout et tout le monde, celle pour qui on détruit sa vie même si c’est en vain ? Pourquoi est-ce que je ne compte jamais suffisamment pour qu’on veuille me garder auprès de soi ? Pourquoi est-ce que, encore une fois, je me suis faite avoir ? Pourquoi est-ce que j’ai encore stupidement cru que cette fois, c’était sûr, j’allais compter, j’allais devenir l’Unique, celle à qui on pense quand on est pas avec elle, celle qu’on a envie de retrouver, celle de qui on espère recevoir un signe de réciprocité en permanence, celle qui fait tourner la tête et chavirer le cœur… Avant tout allait bien pour moi, ou presque. J’ai vaillamment réussi à renaître de mes cendres et à battre des ailes suffisamment fort pour reconquérir ma liberté. J’avais une vie et elle me convenait. J’étais indépendante. Et puis je me suis faite piéger. J’ai tenté d’attraper un diamant et je m’y suis brûlée. Bien fait pour moi. Ça m’apprendra.

Alors qu’est-ce que j’ai fait ? Eh bien j’ai fait ce que font toutes les filles quand elles se rendent compte qu’elles croyaient être tout et qu’elles ne sont rien. J’ai regardé ma série préférée, j’ai mangé des kilos de tarte à la mirabelle et j’ai ruminé toute la nuit. J’ai laissé mon deuil dans l’obscurité, ainsi que mon indigestion, et aujourd’hui en me levant je me suis promis de ne plus jamais me faire avoir, et de ne plus jamais rien avaler.

Comme ce que font toutes les filles au cœur brisé.


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 Samedi 9 avril


Je sais, ça fait une éternité que je n’ai rien écrit. Mais avec le retour des beaux jours (qu’on attendait depuis des siècles, quelques semaines de plus et je me transformais définitivement en ours polaire en faisant évoluer mon code génétique pour survivre à la nouvelle ère glaciaire qui semblait s’être installée sur l’Alsace. La France. Enfin bref, vous étiez là) reviennent aussi les problèmes courants de fin d’année : concours qui approchent (J-13… Venez-moi en aide, par pitié), décisions à prendre sur ce qu’on fera l’année prochaine, vacances d’été à organiser…

Bon, j’avoue, finalement il se peut que j’aie fait pas mal de trucs ces derniers temps. Que je vous raconte. Où nous étions-nous quittés déjà ? Ah oui, après mon retour de Venise, quand je me suis faite larguer en bonne et dûe forme (et remplacer en moins de deux par une fille… quelconque, dirai-je pour être politiquement correcte, qui n’arrive décidément pas à la cheville de mon ex, qui valait quand même sacrément le détour, faut dire ce qui est =P). Pour tout vous avouer, j’ai l’impression que c’était il y a deux siècles tellement il s’est passé de choses depuis. Pour me sortir de ma déprime post-rupture, j’ai décidé d’organiser des vacances d’été dignes de ce nom, en partant de ces raisonnements : 1) si je faisais pas des trucs cool maintenant, à l’aube de mes vingt ans, je le ferais plus jamais ; 2) avec la perspective des concours, du stress de « mondieuquevais-jebienpouvoirfairel’annéeprochaineetdurestedemavietantqu’onyest », je méritais bien ça ; 3) il fallait bien que je me change les idées. Donc j’ai décidé que comme j’avais besoin de travailler, de changer d’air, et de partir de la France, j’allais aller travailler à Londres avec ma meilleure amie. Plan génialissime sur le papier, mais qui l’est nettement moins quand on se rend compte que ladite meilleure amie est pas plus enthousiaste que ça, que l’organisme avec lequel vous deviez partir se trouve être une arnaque totale et qu’il est rigoureusement impossible pour une petite française sans grande expérience de se trouver un job en Angleterre autrement. Donc, modification du plan : j’allais partir deux semaines en touriste avec Hély (guyanaise et amie très proche de mézigue de son état) plutôt que pas partir du tout. Mais après de nouvelles péripéties – ça fait très racinien tout ça hein – Cerbère, plus communément connue sous le nom de Mère Supérieure d’Hély, a fait une autre démonstration du talent qui lui est propre de péter des câbles pour rien, et a définitivement annulé le projet, sans toutefois renoncer à envoyer sa fille chez son père : à Bordeaux.

Vous voyez le topo, déjà, ça commence bien. Mais votre serviteuse ne se laissant jamais mettre des bâtons dans les roues, elle a exercé son incroyable talent d’adaptation et a imaginé un nouveau plan : partir une semaine à Bordeaux pour profiter, en sus de la sublime cité, d’Hély ; puis direction Marseille ni une ni deux, et ensuite venue d’Hély at home et partage pour quatre jours de festival médiéval et fantastique endiablé. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas renoncé à la collecte de fonds puisque j’ai bien l’intention de travailler dès fin juin (soit dès que je serai débarrassée de toutes ces formalités scolaires on-ne-peut-plus irritantes) et de continuer tout le mois d’août et le début du mois de septembre.

Si vous avez tout suivi, vous vous direz forcément : mais pourquoi diable s’échine-t-elle a vouloir travailler alors que ses projets festifs estivaux ont l’air brillants ? Et je vous répondrai : parce qu’à partir du 3 octobre (notez bien), j’emménage dans mon premier chez-moi. Enfin, chez-moi, plutôt chez-la-sous-location-que-financent-en-fait-mes-parents, mais vous avez compris le principe. Toujours est-il que grâce à des facultés d’organisation que je ne soupçonnais pas, j’ai réussi, à force de harcèlement téléphonique, à me dénicher une chambre dans un appartement avec deux filles que je ne connais ni des lèvres ni des dents mais que j’espère sympas (positivons, voyons !), le tout dans une sublime résidence flambant neuf, dans le treizième arrondissement, entre la place d’Italie et la bibliothèque François Mitterrand (et mon numéro de sécurité social c’est le… Non je rigole, et en plus j’en ai pas la moindre idée). Je vous avais dit que vous aviez manqué des tas de trucs. La question ultime persiste : Paris, c’est bien beau, mais pour y faire quoi ? A part se forger une toute nouvelle vie d’étudiante libre et indépendante, vous voulez dire ? Eh bien… La réponse est : pas de réponse. Pour l’instant, du moins. Le fait est que si je rate mon concours (J-13. Je sais, ça devient une obsession.) je m’en irai à la Sorbonne en troisième année de licence Histoire-Anglais, combinée préparation des concours de moult écoles de journalisme. Et vous voulez que je vous dise ? Finalement tout ça me paraît presque préférable, parce que j’en suis arrivée à un point où je ne supporte plus ni mon lycée, ni les gens de ma classe, ni mes profs, alors la perspective de me faire enfermer dans une Grande Ecole avec des tas de vioques taillés dans le même moule m’enchante moyen.

Donc voilà où j’en suis : tout est en changement, en constant bouleversement, et pour la première fois de ma vie, moi qui suis une allergique incurable au changement, j’aime ça. J’ai changé de coupe de cheveux il y a trois mois et j’envisage d’en rechanger dans les semaines qui viennent, mon projet de tatouage se concrétise à toute vitesse, ainsi qu’un projet encore plus énormissime d’opération de la myopie qui me permettrait de dire adieu à tous ces em**rdements occulaires. En plus de ça je vous annonce que 356 se pointe le 9 juin pour un concert déééémeeeent d’Avenged Sevenfold (et, en sus, la communion de ma sœur).

Et la cerise sur le gâteau me conforte dans mon idée que la chance a tourné : il y a une semaine, je rencontrais par un vrai coup du destin une jeune fille blonde, piercée, drôle, attachante et juste adorable (que je n’ai certes pas pu voir hier parce que je suis privée de ma voiture depuis maintenant trois semaines pour cause d’opération totale de celle de ma mère – qui a par conséquent décidé totalement arbitrairement que je lui offrais gracieusement mon propre véhicule – tant et si bien que je commence à penser que le garagiste l’a vendue).

Mais ce n’est pas cette minuscule nouvelle, ni le fait que je doive me confronter à mon honni prof de français lundi pour une colle qui promet d’être épique, ni qu’il me reste une semaine de cours à subir et endurer avant de devoir m’atteler à des révisions et des examens en continu jusqu’au dix mai pendant que tout le monde sera en vacances qui va assombrir mon ciel bleu. Parce qu’il fait chaud, il fait beau, je dois certes réviser mais je le fais en bronzant au soleil, et j’ai quelqu’un qui pense à moi (enfin je crois, parce que c’est vrai que le débit de sms a tendance à se réduire ces derniers jours =P Inquiétant vous croyez ?).

So : just enjoy life. (Pour une fois !)


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 Dimanche 15 mai 2011


Ça fait environ une éternité et demi que je n’ai rien écrit ici, et pour cause : j’ai été juste un tout petit peu occupée. Déjà, j’ai passé l’intégralité du mois précédent à passer des épreuves de concours (ah non, entre-temps j’ai révisé des épreuves de concours aussi. Trépidant, hein ?). Donc voilà, au moins ça c’est fait, heureusement d’ailleurs parce que je vous garantie que n’importe quel être humain après un mois entier d’histoire contemporaine, d’histoire moderne, d’histoire médiévale, de français, de géographie, de solitude et de Coca Zéro, n’a plus qu’une envie : se pendre aux bananiers qui poussent dans son jardin. Oui parce que le bon point c’est qu’il faisait super beau, donc pendant que tout le monde bronzait dans son jardin en sirotant des cocktails et en dévorant des bouquins, moi j’ai bronzé dans mon jardin avec une poignée de porte-vues de deux-cent pages et énormément de caféine.

Toujours est-il que c’est fini, et non je ne donnerai aucun diagnostic parce que je n’ai pas la moindre envie de me ridiculiser et de tomber des nues quand les résultats arriveront (on ne sait quand d’ailleurs. Tout ce qu’on sait c’est que d’ici-là on doit continuer à bosser pour l’oral, et que y’a environ 70% de chances que ce soit pour rien, mais c’est tout). Pour l’heure je profite encore jusqu’à mardi d’une semaine de repos bien méritée, durant laquelle j’avais la ferme intention d’exposer mon corps revêtu d’un simple maillot de bain au soleil, de me dorer la pilule en farnientant – bien sûr – en lisant et en écrivant. Mais évidemment, il fait moche. Depuis le début de la semaine il pleut toutes les dix minutes, et vu les températures il faudrait vraiment vouloir se tuer pour se foutre en maillot de bain dehors.

Donc je n’ai pas encore bronzé, pas encore écrit la moindre ligne, mais bon j’ai quand même fait plein de trucs : j’ai fait du shopping, j’ai vu des amies, j’ai fêté la fin des concours au resto avec ma sœur (devant une orgie de dessert, the last : à partir de dorénavant je dois perdre quatre kilos en moins de deux mois pour franchir la limite de mérite attribuée à mon tatouage, et comme je veux vraiment ce tatouage il va falloir que je m’active), et je m’apprête d’ailleurs à aller chez ma cousine pour fêter ses vingt ans (Bon. Encore une part de gâteau, une seule, et mes prochains repas seront tous constitués d’une tomate et de salade. Tortue, vous dis-je. Je suis une tor-tue).

Et surtout, grandement important : j’ai décroché un job carrément miraculeusement qui, plutôt que de passer toutes mes soirées et tous mes week-ends dans un resto encombré de familles nombreuses aux gosses hystériques, de personnel encore plus hystérique et de vieux pervers qui prétendent ne « pas faire exprès » de vous pincer les fesses tous les quarts d’heure, me permettra de bosser dans un bureau et de disposer de toutes mes soirées et de tous mes week-ends.

Mais il y a mieux encore : j’ai surtout pu passer du temps avec ma copine. Oui, apparemment j’ai une copine, meilleure nouvelle de l’année, je vous le garantie =P Même si pour l’instant il y a encore une certaine distance entre nous due au fait qu’on ne se connaît pas aussi bien que je le voudrais, je ne désespère pas à ce qu’elle soit prise de la même envie de me connaître sur le bout des doigts qui m’anime et qu’on puisse passer des soirées, des aprèms ou des journées entières à s’embrasser et surtout à se raconter notre vie en se regardant droit dans les yeux (qu’elle a sublimes, je vous le garantie).

Par conséquent : même s’il ne me reste qu’une poignée d’heures avant de retourner dans le Septième Cercle de l’Enfer m’entendre dire que le travaaaaiiil n’est pas finiiii, Arbeit Macht Frei, et autres diatribes encourageantes de la part d’enseignants dépassés et incompétents, je compte bien profiter au maximum du temps qu’il me reste (dit le condamné).




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Lundi 13 juin


Pour une fois, j’ai fait un max de trucs en un temps extrêmement réduit. Bon alors d’abord j’ai fini les cours, après m’être battue comme une lionne pour que les profs harceleurs (et incompétents) qui voulaient me faire passer des oraux après la remise des bulletins me laissent tranquille, et par la même occasion j’ai signé mon divorce ferme et définitif avec le lycée Fustel de Coulanges, dans lequel je jure de ne plus jamais remettre les pieds, même sous torture.

Suite à quoi je suis allée chercher 356 à la gare pour l’emmener à l’un des concerts les plus démentiels auxquels j’aie assisté (à savoir Avenged Sevenfold, concert qui était aussi son cadeau d’anniversaire). C’était encore mieux que tout ce que je pouvais imaginer : peu de monde, presque un concert privé, une performance live carrément hallucinante, réalisée, en plus, par des super beaux mecs, talentueux, divins, à la voix de velours et au toucher de guitare angélique, enfin de quoi faire rêver n’importe qui en somme =P Il y avait de l’émotion, de l’hystérie, de la musique carrément amazing de génialitude, de la tristesse, de la nostalgie, de l’excitation, et surtout de la joie pure. Autant dire que c’était un des meilleurs moments de toute cette année.

Bon ensuite la suite du week-end s’est partagée entre overdose de nourriture excellente et allers-retours à la gare, ainsi que ciné, rigolade, séries, délire, enfin tous les ingrédients nécessaires à un week-end réussi en présence de 356. Et hier la communion à ma sœur s’est déroulée à la perfection, il y a eu quelques moments mémorables (« Dites morilles ! », ou encore « Y’a pas de glace !! »), et surtout beeeaaaauuuuucouuuuup de kilos pris -__- En gros maintenant je suis bonne pour être au régime pendant le restant de mes jours rien que pour éliminer ce week-end. Mais ça valait le coup xD

Maintenant il ne me reste plus qu’à occuper mon temps libre (qui promet d’être iiiiinterminaaaable) à jeûner, corriger mon roman, écrire, regarder des séries, lire, bronzer –  enfin si le temps veut bien s’améliorer – et prévoir de nouveaux week-ends de ce genre, par exemple à la Japan Expo… =D Hope so ^^


Greenthingz

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Lundi 8 août


Tout d’abord pour commencer : cette fois, j’ai des choses à raconter (le fait que j’aie écrit cet article entre midi et deux sur une serviette en papier du McCafé en témoigne). La moins intéressante de ces choses, je vous la livre ; le boulot assommant que je m’inflige huit heures par jour et cinq jours par semaine dans une banque, dans le seul but de gagner ma croûte (eh non, aucune vocation de banquière à l’horizon, ni de travailleuse d’ailleurs…). Au début, quand on m’a fait signer un serment de confidentialité, je me suis imaginé des tas de scénarios jamesbondiens mettant en scène des secrets d’état, des types en costard noir derrière des vitres de grosses BMW blindées – avouez que la chose évoque tout de même plus le début d’un bon film d’action que la vérité qui m’est apparue au bout de quelques heures seulement : un troupeau de quinquagénaires, certes sympathiques mais trèèèès mauvaises langues (et c’est moi qui dis ça hein), dans un bureau surchauffé et pour tout espoir de la journée, la perspective de tonnes et de tonnes de dossiers jaunes et blancs n’attendant que d’être triés, recensés, archivés. Voilà, vous détenez l’essentiel de mes journées. Trier. Recenser. Archiver. Encore et encore. Pour tout vous dire ce que j’ai fait de plus trépidant aujourd’hui c’est boire mon café le plus vite possible pour observer les petits symboles dessinés dans les tasses estampillées « McCafé », vous vous rendez compte…

De toute façon cet été est pourri, il faut bien le dire : temps de merde, températures… alsaciennes, mais dans tout le pays ( !)… En fait s’il n’y avait pas eu quelques exceptions genre une semaine chez 356, une semaine de glandage sous le soleil (enfin !) dans le sud, un sublimissime concert de Scorpions qui percute juste le plafond de la démencitude la plus achevée tellement c’était génialissimesque, et d’autres broutilles, je ne sais vraiment avec quelle matière autre que mes gémissements plaintifs continuels j’aurais écrit cet article.

Pour tout vous avouer, j’ai vraiment hâte d’être en septembre. Bien sûr entre temps quelques joies minimes m’attendent, genre Rock en Seine ou perdre les vingt-cinq-mille kilos accumulés pendant mes mois de relâche post-concours raté, mais à part ça, je vais le dire, ne soyez pas choqués : vivement la rentrée.

Parce que le plus beau, c’est qu’entre-temps, j’ai appris une nouvelle de dingue. Que je vais m’empresser de vous raconter (suspense, suspense…). Alors, c’était un samedi tout à fait ordinaire, dans un RER tout ce qu’il y a de plus banal, qui nous conduisait, moi, 356 et Sabine, à Paris, histoire de saliver devant un ramen. On papotait tranquillement, comme d’habitude, échafaudant un éventuel plan pour s’enfuir par une fenêtre de RER à demi-ouverte au cas où un contrôleur qui ne goberait pas nos fausses identités se pointerait, comme d'habitude, quand mon portable sonne. Ma mère.

-         T’as pas eu mon message ?! Tu es acceptée à l’ISIT ! Le papier vient d’arriver ! Je te le lis : « Mademoiselle Faust, nous avons le plaisir de vous informer que vous êtes acceptée en 3ème année de Management, Communication et Traduction Interculturels… »

-        

-         Mais le hic c’est qu’il faut envoyer tous les papiers, chèque au montant exorbitant compris, pour la semaine prochaine.

-        

-         Tu es toujours là ?

-         *Décès de l’intéressée*

Je vous replace dans le contexte : entre-autres préparations de concours et stress khâgneux habituel, j’ai passé le plus clair de mon année scolaire passée à déposer un dossier pour une école avec laquelle mon lycée avait un partenariat (information apparemment classée secret-défense que ma meilleure amie de l’académie de Versailles a découvert tout à fait par hasard - mais non je suis pas agacée !) ce qui a l’air simple sur le papier mais s’est révélé davantage comparable à un attentat-suicide contre la plupart de mes professeurs, l’administration du lycée et le conseil d’équivalences tout entier qu’à une constitution de dossier somme toute normale. Enfin passons. Toujours est-il qu’après avoir sué sang et eau, avoir planté ma tente moult fois dans le bureau de la proviseure adjointe, avoir glissé subrepticement un pétard dans la boîte aux lettres de mon ex-prof d’italien frappadingue et machiavélique (non c’est pas vrai, mais maintenant que je l’écris j’aurais dû y penser plus tôt…) et avoir bien failli perdre la caboche, j’ai fini par envoyer ce foutu dossier, persuadée que j’en aurais plus jamais de nouvelles. Après tout quand on vous monte le bourrichon en vous répétant sournoisement dans l’esgourde que cette école est bien trop ambitieuse pour vous, vous finissez par y croire un peu quand même, même involontairement. Et là, surprise ! J’ai été acceptée, ce qui voulait dire reconsidérer tous les projets élaborés depuis un an.

En résumé : je vais toujours à Paris - mais pas à la Sorbonne, je fais plus d’histoire - mais des langues et des matières dont je n’ai jamais entendu parler, et direct en année licence en plus (ça promet), et tout ça que pendant six mois parce qu’au deuxième semestre je pars à l’étranger. Où ? Mystère et noix de coco, parce que je vous passe la galère pour choisir une fac au pif en se basant sur une fiche de vœux et des sites internet.

Donc voilà, la majorité de mon été s’est orchestrée autour d’un max de dossiers et de préparatifs en tous genres, parce que ça fait quand même pas mal de changements tout ça. Entre-temps j’ai quand même réussi à finir mon roman, que j’envisage de promouvoir par internet maintenant qu’il est relucorrigéréécritreliécouvertettoutbeau, mais c’est une autre histoire.

Vous comprendrez donc que j’aie hâte de reprendre l’année scolaire, qui promet d’être un touuut petit peu plus trépidante que mon quotidien d’auxiliaire de vacances (oui, ça s’appelle comme ça, « employé saisonnier » c’est déjà démodé).

La suite au prochain épisode !



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 Vendredi 19 août

 

Les vacances sont toujours l’occasion de nouvelles expériences, de découvertes en tous genres, d’observations incongrues… Si tout un chacun sait à présent que j’aurais pu rêver mieux comme circuit all inclusive, j’ai quand même mon lot de spécimens dans leur environnement naturel à observer. En fait, travailler dans un endroit nouveau sur lequel on ignore tout, c’est un peu comme faire un safari en pleine jungle : on pose le pied au sol délicatement, de peur de réveiller un animal sauvage, on évite les gestes brusques et on sort les jumelles à la moindre occasion pour ne pas rater une minute du spectacle qui se déroule devant nos yeux.

En l’occurrence, dans le zoo auquel je suis attachée (de gré ou de force, j’en ai bien peur), soit un bâtiment de sept étages où la température grimpe d’environ 5 degrés par bouton dans l’ascenseur, j’ai remarqué à quel point il était facile de déterminer qui vient d’où. Je m’explique : ce charmant immeuble ayant été bâti par des architectes probablement bêtes comme leurs pieds (si je leur tombe dessus il se peut d’ailleurs fort bien qu’ils doivent s’en passer), qui devaient trouver ça « trop classe-han, moderne quoi ! » de tout faire en verre, il fait en moyenne six à sept degrés de plus dans l’immeuble qu’à l’extérieur. Le matin, à 7h30. Alors imaginez à 14h. En plein mois d’août. Ce qui fait que quand on arrive au 4ème, le matin, on commence par aller se doucher dans le lavabo des WC et se dévêtir de la première couche de fringues comme un oignon. Et après on attend juste de pouvoir descendre au 2ème, où il fait super frais.

Du coup, on repère très vite qui travaille à quel étage : ceux qui arrivent d’en haut sont vêtus très légèrement (petites robes d’été pour les femmes, polos à manches courtes pour les hommes), par exemple ceux du 5ème étage. Alors que ceux qui arrivent d’en bas ont des gilets, des vestes, des chemises à manches longues, des robes longues… La madame de la réception a carrément un pull, c’est pour vous dire si la clim a un problème ici. Et alors à la direction, au sixième étage… Ils doivent être en maillot de bain ou en sous-vêtements, ça doit faire bien dites donc. Je ne veux même pas imaginer à quoi ressemble l’uniforme des dames de la cantine, au 7ème étage, qui de surcroît sont souvent moins avantagées par la nature que les secrétaires de direction des cadres hauts placés…

Par contre l’immeuble est tout neuf, tout beau, c’est presque un hôtel de station balnéaire. D’ailleurs aujourd’hui je suis montée au 5ème pour la première fois et j’ai failli me perdre tellement c’était beau (alors que tous les étages sont agencés de la même façon mais bon… Mon sens de l’orientation laisse à désirer, vous savez bien). Tout est bleu : portes, lino, moquette (ici la moquette elle est pas par terre, mais sur les murs. Je suis sûre que ça doit être hilarant de voir les femmes de ménage aspirer aux murs. Et les asthmatiques se baladent sûrement avec des masques comme s’ils étaient en plein cœur de Tokyo)… Les gens ont l’air de sortir d’un magasine, bizarrement personne ne transpire alors qu’il doit faire environ 45° - mais j’ai aussi noté que la plupart ont un déodorant caché dans un tiroir, forcément, ça aide.

Mais le mieux reste quand même les ragots qu’on peut entendre. Vous savez, quand on dit que les femmes sont de vraies garces entre elles ? J’ai toujours approuvé, mais c’était avant de savoir ce que ça fait de travailler dans un bureau avec une vingtaine de femmes. Que des femmes. Outre les gâteaux qui circulent à profusion toutes les deux minutes (impossible d’être au régime ici, si on était dans un zoo ça serait forcément le quartier des hippopotames), les cancans fusent en permanence. Pas sur les autres pensionnaires du bassin des hippopotames, non ! Jamais. Enfin… Y’a toujours une exception, bien sûr. Mais en général, c’est surtout sur les autres espèces alentours.

Eh oui, vous savez ce qu’on dit : là-dehors, c’est la jungle.

Ici, c’est vrai.



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Vendredi 26 août


Je crois qu’avant de travailler dans une banque on ne sait jamais ce que c’est le vrai, le profond, l’inexorable ennui. Vous vous êtes déjà ennuyés au point que vous avez sérieusement songé à vous planter une agrafe dans la main pour vous réveiller ? Au point que vous avez dû aller vous plonger le visage dans de l’eau glacée pour ne pas vous endormir ? Au point de harceler vos amis avec des mails parce que c’est la seule minuscule distraction dont vous disposez – votre boîte mail, votre nouveau meilleur ami.


Eh bien moi oui. Avant quand je disais « oh, je m’ennuie ! » c’était encore de l’ennui tranquille, normal, de lycéenne blasée de la vie. De l’ennui raisonnable quoi. Là il m’arrive de tellement m’ennuyer que je me tapote les joues pour vérifier que je ne suis pas tombée dans le coma. J’ai même cru que j’avais la mononucléose – alors que non, en fait j’étais juste fatiguée et avec le taux d’ennui que j’ai atteint ça a donné un cocktail suffisamment détonnant pour me faire penser que j’allais devoir rester allongée au moins six semaines pour que ça passe. Vous vous rendez un peu compte.

Merwyn soit loué, je pars en week-end en fin d’après-midi. A Paris. Chez ma meilleure amie. Je compte bien passer la journée de samedi à harceler tous les habitants de ma future résidence pour avoir le loisir d’examiner une chambre et de me rendre un peu compte du nombre de cartons à empaqueter la semaine prochaine (oui parce que n’allez pas croire que je vais bosser dans le Temple Magistral du Décès à Très Très Très Petit Feu pendant des lustres et des lustres encore, ça suffit déjà comme ça. Non, il me reste deux jours la semaine prochaine avant de me jurer sur les cornes de Satan in personata que je ne reposerai plus jamais ne serait-ce qu’un morceau d’ongle d’orteil dans cette Tour Infernale), aller au ciné, délirer, pourquoi pas refaire le plein de bouffe asiatique.


Et dimanche. Dimanche… Hahahaha, le summum du trop génial : Rock en Seine. Pour ceux qui resteraient dans la triste ignorance de ce grand évènement, je vous le résume en quelques mots : un champ. Gigantesque. Quatre ou cinq scènes où se produisent en continu pendant tout un week-end des artistes venus d’un peu partout dans l’Europe ou dans le monde. Des tonnes et des tonnes de gens sautant, criant, chantant (et produisant un max de poussière, de sueur et d’endorphines) en cœur. Vous prenez un shaker, vous mélangez tout ça, et ça vous donne : Rock en Seine.


Il y a deux ans, Billy Talent était là pour pimenter le tout, et je crois que je me souviendrai de ce concert toute ma vie : je n’ai jamais vu autant de poussière, d’allégresse, d’hystérie collective, de pogos, enfin c’était juste de la folie. En prenant le train, après le concert (une fois de plus j’ai limite dû me balancer dedans en marche pour cause de retard), j’ai cru que j’allais mourir d’une crise d’asthme, d’épuisement et de bonheur. Les trois réunis. Bon, sur le coup la crise d’asthme a bien failli prendre le dessus – et je suis même pas asthmatique ! – mais quand même.


Cette année, c’est Simple Plan que je vais applaudir avec 356 : le groupe de notre jeunesse (ça fait vraiment retraitées de dire ça… >.>), des débuts de notre amitié. Je me souviens que la première fois que je suis allée chez elle, c’est la première chose que j’ai vue dans sa chambre : un DVD de concert de Simple Plan qu’elle avait reçu pour son anniversaire. Et c’était le sujet de notre première conversation dans cette chambre, de nos premiers éclats de rire, la découverte de nos premiers points communs. Et là, des années après, on va les voir en concert. Ça paraît presque surréaliste tellement c’est incroyable, et j’ai du mal à devoir attendre encore 48h.

 

… Enfin, j’ai surtout du mal à me dire qu’il me reste encore quatre longues, soporifiques, interminables heures à rester assise à ce bureau avant de monter dans le train -__- …

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Dimanche 9 octobre

 

Ouahou, on est déjà en octobre ! O.o J’ai l’impression que c’était hier que j’écrivais mes articles depuis mon bureau surchauffé en plein mois d’août. Il s’en est passé des choses depuis… Tout ce que j’attendais depuis plus ou moins un an, en fait.

Déjà j’ai eu ma rentrée, enfin ! Et je n’ai pas été déçue. S’il s’avère que la charge de travail est considérable (pour vous donner une idée, sur 24h de la journée, j’en passe une dizaine en cours, une dizaine à bosser pour les cours, et dans les quatre heures restantes je case sommeil, douche, alimentation, « détente » (hahaha), course-poursuite contre les administrations – ce qui devient ma spécialité – et j’en passe). Mais les cours sont intéressants, du moins la grande majorité d’entre eux. Les profs sont sympas, du moins la grande majorité d’entre eux (il y a des hystériques partout, spécialement dans le corps enseignant d’ailleurs, vous avez remarqué ?) et les gens de l’école sont eux, par contre, absolument tous géniaux (euh… Finalement… Bon, on va dire 99,99%, comme je l’ai déjà dit : il y a des hystériques partout. Et des gens bizarres aux cheveux gras et aux manières plus que douteuses qui vous donnent envie de vomir quand ils parlent, BREF (sans oublier les grandes perches blondes qui se prennent pas pour de la merde et qui sont persuadées que leurs paroles font argument d’autorité, et les…) Ok, 99%. Mais c’est déjà génial parce qu’en à peine trois semaines de cours et un week-end de foliiiiiiie j’ai l’impression d’être plus proches d’eux que je l’ai jamais été des gens qui m’entouraient au lycée ou en prépa.

C’est vrai que le week-end d’intégration a été pour beaucoup là-dedans. Enfin, si on exclut les heures interminables passées en plein caniard, sur une aire d’autoroute, sans rien à boire, à manger ou à faire, c’était carrément amazing. Faut dire qu’après tout ça quand on débarque dans un camp de vacances privatisé pour l’occasion, avec une plage privée, la mer, 40° au soleil, des activités qui donnent l’impression d’être en plein été, des soirées de dingue (bon, sans mecs viables, c’est le hic – et ne me parlez surtout pas du nom en H >.<), on ne peut que se croire au paradis. Ajoutez à tout ça un staff hyper motivé, une ambiance extra et beaucoup d’alcool, vous aurez un aperçu des quatre jours qu’on a passés à Vieux-Boucau (et si maintenant vous vous imaginez un dimanche midi avec la même température, l’état de fatigue consécutif à trois jours ininterrompus, la perspective de passer 15h dans un bus, pas de sommeil et beaaauuuuucoup de cocktails vodka-ananas, ça vous donne moi sur le chemin du retour. Cette fois, c’est sûr, même si je dis ça tout le temps : je ne boirai plus JAMAIS. Et je ne zieuterai plus jamais qui que ce soit de grand, brun, sexy et dont le nom commence par un H.)

Et comme si toutes ces émotions n’étaient déjà pas suffisamment fatigantes, il a en plus fallu que je déménage le lendemain. Déjà, essayez d’afficher une tête BCBG à deux heures du mat quand vous sortez d’un bus avec une gueule de bois de malade et que vos parents qui ne vous ont pas vu depuis un mois viennent vous chercher. Enjoy. Mais finalement ça a été, il ne m’a fallu que deux jours pour me remettre (-__-‘) et le déménagement s’est bien passé, tous mes cartons sont rentrés dans ma chambre (si seulement je recevais vraiment une somme d’argent à chaque fois que je pariais un truc, j’aurais déjà de quoi m’acheter… Une île. Au moins. Voire un archipel) et mes collocs se sont avérées adorables. Du moins celle que j’ai aperçue plus d’une fois et qui n’estime pas que c’est tout à fait normal qu’on lui fasse sa vaisselle, enlève ses cheveux de la bonde de la douche (oui, moi, la grande dégoûtée des cheveux, j’ai enlevé une ENORME pelote de cheveux morts depuis longtemps, pleins de gel douche et de particules… suspectes, et en plus je me suis coupé !) et qu’on l’accueille à bras ouverts le lendemain matin quand elle rentre à 3h du mat avec la totalité des mecs en chaleur de la résidence alors que vous avez taffé sur une putain de traduction technique jusqu’à 2h et que vous vous levez à six. Mais sinon l’autre elle est super, elle est bretonne, infirmière et fait des crêpes, que demande le peuple ?

Bref toujours est-il que j’ai du travail, pour changer, sans compter que je dois encore menacer des tas d’administrations, contraindre un responsable de section anglais complètement jeté de signer mes papiers Erasmus sous la menace, et j’en passe…

Ah oui, parce que j’ai oublié l’élément essentiel de ce récit des dernières semaines mouvementées : je pars à Newcastle ! =D

Maintenant il ne manque vraiment plus qu’un beau gosse au fond de mon lit pour que ma vie soit parfaite.

See you



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 Jeudi 20 Octobre



La vie d’étudiante parisienne n’est pas si simple qu’on le croit. Déjà, faut pas se leurrer, on passe quand même la plupart de notre temps à bosser, surtout à l’ISIT. Par exemple, une conversation qu’on peut y entendre un peu partout le matin :

- T'as l'air fatigué
- Je sais, j'ai pas dormi
- Ah. DM d'anglais ?
- Nan. Espagnol.
- *hochement de tête compréhensif*

On traduit à peu près nuit et jour, pour résumer. Bon bien sûr il nous arrive aussi de faire d'autres trucs, d'être distraits... Par des trucs plus ou moins fun, faut quand même le dire. Quand on arrive pas à faire plus de 3 lignes de trad d'italien en 50 minutes parce qu'on regarde Gams of Thrones, la dernière saison de The Big Bang Theory ou encore une énième rediff d'un vieil épisode de The L Word (vous savez, celui où Shane a son fute en cuir noir moulant là, et son... Ok, j'me tais >.>).

Par contre, quand c'est parce que votre ex vous obnubile c'est beaucoup moins marrant tout de suite. Pourquoi ? Aucune idée, je pense que je dois être sado-maso, c'est pas comme si tout le monde passait ses journées à me répéter de lâcher l'affaire, c'est pas comme s'il me donnait le moindre espoir ou que ça me faisait plaisir de me mettre dans cet état pour lui, trop pas. Au contraire, je sais très bien qu'il n'en a rien à foutre de moi, que mon existence l'indiffère au plus haut point et que ça doit probablement le faire mourir de rire de me voir se traîner à ses pieds comme une limace. Mais là ça a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est bon, je crois que j'ai enfin compris. No future. Got it. C'est un connard fini, plus personne peut rien faire pour lui, il en est même arrivé à se mettre ses amis les plus proches à dos et à donner envie aux plus patients de le laisser là tout seul dans sa merde. Aujourd'hui je tourne la page. Définitivement. Peut-être que ça va mettre plus longtemps que ce que j'aimerais, mais ne plus en parler aide à oublier (et y'a la vodka aussi).

Heureusement que dans ce genre de situations on peut se gargariser d'être dans une suuuuuuper promo, avec des suuuuuper copines sur qui on peut toujours compter pour vous faire boire et vous sortir pour vous changer les idées. C'est ainsi que je me suis retrouvée la nuit dernière en pleine Paris, dans une boîte pleine à craquer de MECS (oui parce qu'on avait vraiment, vraiment plus l'habitude, posons le contexte : à l'ISIT, y'a que des filles et les très rares représentants de la gente masculine sont gays ou asexués. Donc vous imaginez, nous voir subitement projetées contre une bonne centaine de mecs en chaleur, ça fait trèèèès bizarre), à boire, danser et transpirer de quoi remplir six packs d'eau, jusqu'à 5h du matin, et me coucher à 6h avec deux pensées en tête :

1. Pas moyen que je me lève dans une heure pour aller en cours de Relations Internationales
2. C'était troooop bieeeeeeeeen ! *.*

Evidemment ç'aurait été encore mieux si j'avais pu attirer autre chose que les lourdauds du coin qui veulent absolument profiter d'une danse langoureuse pour te tripoter partout où t'as pas du tout envie qu'ils te tripotent (c'est là que t'es vraiment contente d'avoir des potes gays pour te sortir de la galère), ou que le seul mec vraiment mignon qui ait dansé avec moi, dans les environs de 4h, n'ait pas été tellement déchiré qu'il ne tenait plus debout (et n'a même pas eu l'idée de m'embrasser -_-").

De toute façon j'ai tellement pas de bol et je suis tellement pas douée avec les mecs que je crois que je vais abandonner. Je vais m'en remettre aux gracieuses mains de la gente féminine U.u Cela dit, en y réfléchissant, c'était pas l'envie qui m'en manquait de jeter plus que des regards langoureux à cette superbe nana qui exhibait ses hanches et sa chute de reins sous sa chemise blanche relevée (ça sent pas du tout le fantasme), mais malheureusement une blondasse qui m'avait l'air pas mal imbibée aussi (et entre parenthèses n'avait pas du tout l'air gay) avait déjà jeté son dévolu dessus. Too bad. Je me demande alors entre quelles mains je vais pouvoir me remettre si ni les mecs ni les filles ne veulent de moi (bouhouhou). Il me reste plus qu'à prendre le voile et prier le seigneur flemmard tapi dans son nuage. Quitte à cultiver un amour à sens unique...

Mais ne perdons pas espoir. J'ai toujours *ouvre son agenda* cinq traductions et thèmes en perspective pour m'occuper. Youhou.




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 Jeudi 27 Octobre



C'est officiel. C'est l'hiver. Bon, d'accord, pas si officiel que ça je vous l'accorde, mais tous les signes de l'hiver sont déjà réunis : temps grisâtre, atmosphère grothique (hahaha), ou ambiance "Je pars le matin il fait nuit, je rentre le soir il fait nuit, c'est génial, si j'étais aveugle ça serait du pareil au semblable", comme si on vivait dans une grotte - pour ceux qui auraient pas compris la blague ; trois couches de pulls, radiateurs allumés, tisane près du clavier et compulsion de pain d'épices.

Pour ceux qui croyaient avoir droit à encore un peu d'été indien (rêveurs dont je fais ouvertement partie), c'est rapé. A la place, on a le droit à... des traductions, des thèmes, et encore un peu plus de traductions. Ah nan. Je suis mauvaise langue. Y'a des devoirs sur table aussi. En même temps on est jeudi. Ce qui veut peut-être dire journée passée chez soi (à bosser) mais ce qui veut aussi dire qu'hier on était mercredi, Le Mercredi, connu comme pire journée du monde pour les italianisants de l'ISIT, tout particulièrement les trilingues. Mercredi, le jour de toutes les terreurs, de la fatigue la plus extrême, d'heures de cours interminables enchaînées comme dans une course de relais. Mercredi, devenu la cible de mille anagrammes (comme par exemple Merde Encore un Ramassis de Crétineries Ridicules Enchaînées sur une Durée Intenable, ou Merwyn Empêchez-moi de Ratatiner cette Conn*sse et laissez-moi Rentrer même Epuisée et Dormir Infiniment). Mercredi, la Punition Infernale.

Quand je pense qu'en prépa on nous répétait encore et encore "Vous allez voir, le plus dur c'est les concours d'entrée, une fois que vous êtes dans une école ça sera les vacances toute l'année". Moi j'dis, remboursez ! En ce qui me concerne je bosse juste cinq fois plus que ce que je bossais en prépa et j'ai juste environ dix heures de cours de plus par semaine, mais bon. Sinon, everything's fine. J'ai plus qu'un milliard de trucs à faire avant de pouvoir m'allonger et mourir. Avec ça comment voulez-vous en plus entretenir votre ligne ? *entourée de paquets de gâteaux*

Heureusement je rentre chez moi ce week-end, je vais pouvoir me faire chouchouter par toute ma famille, manger des tas de trucs, câlinouiller mes chats en ronronnant (toutafait, c'est moi qui ronronne quand je câline mes chats, si vous les connaissiez vous comprendriez U.u), faire semblant de me détendre (tu parles Charles, j'ai beaucoup trop de boulot en perspective pour ça >.>) et en plus lundi c'est Halloweeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen ! xD Je sais, je suis une gamine, mais j'adoooore Halloween. Creuser des citrouilles, manger de la soupe au potiron et des tonnes de bonbons et regarder des films d'horreur emmitoufflée dans un plaid... C'est juste la meilleure fête de l'année (avec Nowël). Cette année, ça va être atelier de confection de cupcakes d'Halloween ( http://www.cuisine-addict.com/article-chouette-cupcakes-aux-oreos-80438360.html ) et visionnage de films d'horreur parodiques avec Seau Laine. Can't wait =)

En attendant, un petit aperçu des préparations pour l'hiver. Parce que, c'est sûr. The Winter is Coming.


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 Jeudi 1er décembre


1er décembre. Je ne peux pas croire que le temps soit passé aussi vite. J’ai l’impression que j’ai emménagé à Paris hier, et je déménage déjà dans trois semaines ; incroyable. C’est sûrement la période de ma vie durant laquelle j’ai vécu le plus de choses et à la fois celle qui est passée le plus vite, à croire que nous sommes inéluctablement condamnés à voir les bons moments filer comme l’éclair et à subir pendant une éternité l’ennui profond d’instants sans intérêt.

Evidemment il n'est pas censé "rien" m'arriver ces prochains temps puisque je redéménage chez mes parents pour Noël, certes, mais seulement pour un mois et entre les fêtes de famille, l'organisation de séjours au ski et les nombreuses formalités éditoriales dont j'ai à m'occuper, ça va passer trèèèès vite. Parce que oui, ça y est, mon livre a été édité :

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