Dimanche 13 février


Tous les jours une autre nouvelle. Toujours une de ces annonces pour tout mettre sens dessus dessous. Il ne se passe pas un moment sans que quelque chose soit détruit, piétiné, tué… Tout ce qui est beau dans ce monde finit par être sauvagement exterminé. Tout. Cela va des choses les plus simples et les plus bêtes, comme les rayons du soleil qui percent le matin quand on se lève et qui, quelques minutes plus tard, sont recouverts d’une épaisse masse nuageuse, à des choses devenues tellement banales qu’on n’y fait même plus attention – des couples qui se séparent, qui se déchirent, des personnes qu’on aime qui tombent malades et qu’on classe vite fait dans la catégorie des choses courantes en lançant un « tu sais avec les progrès de la médecine ça s’arrangera vite » - mais au fond de nous on a tous peur. Parce qu’on sait tous que la lumière ne dure jamais bien longtemps. Elle finit par s’évanouir. Inexorablement. Et tout ce qu’on peut faire, c’est garder les yeux levés vers le ciel, avec angoisse, en attendant le moment fatidique.

Tout le monde perd des gens qu’il aime. Sans prévenir. Sans alerte, sans qu’on s’en rende compte. On est tous tellement égoïstes, tellement centrés sur nous-mêmes, qu’on ne s’aperçoit même plus des choses qui se déroulent juste sous nos yeux. Une amie hospitalisée, greffée même, pour avoir voulu mourir. Des amis vraiment morts, il y a un an, il y a un jour, qu’on ne reverra plus jamais et qui, même après un battage médiatique régional de quelques semaines, tombent dans l’oubli en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

 

 

Ce matin il fait beau. Le soleil brille, mais je sais que ça ne durera pas. Et à l’intérieur de moi il pleut déjà… Il pleure déjà. Je pleure sur la bêtise des hommes, sur leur égocentrisme. Je pleure pour tous ceux qui sont tristes. Je pleure pour toutes ces choses qui nous font mal alors qu’on ne les a pas vues venir. Je pleure pour tous ces noms qui se bousculent dans ma tête, toutes ces choses que je n’ai pas pu empêcher et qui me donnent juste envie d’hurler. Toutes ces fois où j’aurais voulu être là mais où je ne l’ai pas été.

Jérémie, Marie, Solène, Cléo, papi… Samy. Seulement un faible échantillon des gens qui souffrent. Qui disparaissent. Qui meurent.

Et personne n’y peut rien. Personne ne peut rien y faire.

 

 

Un jour le soleil s’éteindra. Et on le regardera tous se décrocher du ciel et tomber dans la mer…



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